La RDC continue de subir les assauts terroristes des rebelles. Au cours de ces derniers mois, les groupes rebelles armés du M23 n’ont eu cesse d’attaquer les soldats de la Mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC (MONUSCO) ainsi que les populations de l’est du pays, aggravant une situation qui était déjà déplorable. En réaction, l’ONU a décidé de retirer sa force du pays.Lors du Conseil de Sécurité tenu vendredi dernier, Bintou Keita a déclaré que l’organisme international était prêt et disposé à travailler avec le gouvernement congolais afin d’accélérer le rythme de retrait de la MONUSCO.
Résurgence des attaques rebelles en RDC: Une crise de confiance
Il faut dire que la mission onusienne était déjà la cible en juillet dernier, de manifestations meurtrières. La résurgence des attaques du M23 a, selon Mme Keita, donné cours à une « crise de confiance » qui avait déjà affecté la mission et les populations. Ces attaques ont été à l’origine de nouvelles manifestations qui ont fait des dizaines de morts parmi les manifestants et quatre côté personnel de la Mission.
Mme Keita en sa qualité de cheffe de la mission et envoyée spéciale de l’ONU a adressé ses plus profondes condoléances aux familles des victimes et a déploré les actes de violence commis dans le pays.
En début du mois d’août, le gouvernement congolais a déclaré qu’au moins 36 personnes ont été tuées et plus de 170 autres blessées lors des manifestations.
La RDC se lance également dans un combat de lutte contre la haine
Bintou Keita a également condamné les actes d’incitation à la haine, à l’hostilité et à la violence, avant de féliciter le président Tshisekedi pour son discours lors de la dernière assemblée générale de l’ONU durant lequel il a tenu des propos fermes contre le tribalisme et les discours de haine.
En effet, le gouvernement congolais s’est engagé dans une lutte contre les tensions intercommunautaires, notamment dans l’est du pays. Une initiative fortement encouragée par l’ONU qui soutient les autorités congolaises dans leur volonté d’adopter un projet de loi contre le tribalisme, le racisme et la xénophobie.
Le président Tshisekedi a convoqué une réunion pour réévaluer la présence de la MONUSCO suite aux manifestations survenues contre l’ONU. Keita avait déjà annoncé la disposition de l’ONU à collaborer avec le régime Tshisekedi pour accélérer le processus de retrait des soldats. Pour le ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula, l’objectif visé est l’année 2024.