La Socapalm et France télévision sont en procès depuis 2016 alors que le premier producteur national d’huile de palmes accusait le média de diffamation. La présidente Delphine Ernotte, le présentateur de « Complément d’enquête » Nicolas Poincaré et le journaliste Tristan Waleckx également auteur du reportage problématique, étaient les trois principaux accusés. Le 13 septembre dernier, la Socapalm a annoncé sa victoire sur son site internet. Le verdict du Tribunal de Première Instance de Douala a été rendu le 1er septembre dernier, en faveur de la Société camerounaise.
France Télévisons Reconnu coupable pour diffamation
En 2016, la chaîne France Télévisions diffuse un reportage dans son émission « Complément d’enquête » dans laquelle elle accuse la Socapalm d’être responsable des conditions de travail précaires et de non-respect des droits humains dans ses plantations.
Suite à ces révélations, la Socapalm a immédiatement répondu et a aussitôt dénoncé la diffusion « d’informations trompeuses et biaisées, non-objectives, visant à manipuler sciemment l’opinion publique ». Elle a accusé la chaîne d’avoir violé le principe de l’équilibre des ressources d’informations. En effet, la Socapalm n’a pas pu se défendre convenablement face à de telles accusations et n’a fait que les démentir avec la dernière énergie, tout en démontrant la gestion responsable de ses activités sur le terrain.
Dans l’affaire opposant les deux institutions, le média français a été reconnu coupable de « diffamation par voie de communication audiovisuelle et complicité ».
Une belle compensation: 100 millions de FCFA pour SOCAPALM
Après avoir obtenu gain de cause dans cette affaire, la Socapalm va bénéficier de la belle somme de 100 millions de Fcfa ainsi que répartis : 80 millions de Fcfa de dommages et 20 millions de dépens à payer à la société camerounaise par France Télévisions.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que le média français fait face à la justice pour des faits similaires. Toujours en 2016, la compagnie luxembourgeoise Socfin a fait ouvrir une procédure au Tribunal de Commerce de Paris contre France Télévisions. La Socapalm, qui est une des entités de la Socfin, a assuré que cette affaire-là était encore en instance.
Cette belle compensation apporte un peu de baume au cœur aux responsables de la Socapalm qui n’ont pas fini d’essuyer d’autres accusations comme celles de l’émission française. L’ONG hollandaise Milieudefensie qui a également accusé la société de pratiques esclavagistes dans ses plantations, s’oppose à la récente certification de ses plantations par la Roundtable Sustainable Palm Oil (RSPO).
De son côté, la Socapalm continue de nier toutes ces accusations et assure travailler depuis plus de 20 ans, au développement local et rural du Cameroun. La Socapalm se dit fière de sa contribution à l’amélioration du bien-être de ses employés, de leurs familles et des communautés, et de son engagement pour la protection de l’environnement.