Le Cameroun, par le biais de la Société nationale des mines (Sonamines), a pris la décision de s’approprier et d’exploiter l’or extrait de son sous-sol chaque année. À cet effet, Serge Hervé Boyogueno, le directeur général de la Socamines a reçu le 29 juin dernier, une délégation d’entreprises sud-africaines menée par le cabinet Africa First.
Les échanges entre la Sonamines et les investisseurs sud-africains se sont tenus à Yaoundé et portaient essentiellement sur la création d’une usine de raffinerie d’or dans le pays.
La position de la Sonamines
Selon les responsables de la Sonamines, il est plus qu’urgent pour le Cameroun de disposer d’une telle usine car le pays a besoin de s’accrocher aux normes internationales en matière d’orpaillage. Pour eux, la raffinerie de l’or servira à produire de l’or monétaire selon les standards internationaux.
« Il s’agit d’un produit prêt pour l’usage industriel et la bijouterie. Ce produit peut également servir pour les transactions financières entre les organismes publics ou privés sur le plan national et international » ont-ils déclaré au journal Cameroun Business Today.
Sur les dernières années, le Cameroun a produit une grande quantité d’or dont le taux n’a cessé d’augmenter.
La nécessité de l’usine
Avec une production annuelle d’or non-négligeable, la création de cette usine viendra avec de nombreux avantages pour l’État à qui elle permettra d’avoir une meilleure visibilité sur la production aurifère enregistrée sur le plan national.
En 2020, le pays avait connu une baisse de production due au non renouvellement des autorisations d’exploitation de certaines entreprises ; avec 233,2 kg d’or produits, soit 25,8% de moins qu’en 2019. Mais, c’est véritablement en 2021 que le pays a observé son meilleur taux. Sur la période allant du 17 juillet au 30 novembre 2021, les chiffres annonçaient une collecte d’or de 43,46 kg, soit une augmentation de 93,29% qu’en 2020 et 138,86 % qu’en 2019, sur la même période.
Par ailleurs, avec l’usine de raffinerie, les opérateurs du secteur pourront souffler en ne subissant plus les coûts et les risques liés aux voyages à l’étranger afin d’avoir accès à ce service. Grâce à cette usine, ils pourront non seulement exploiter de l’or au Cameroun, mais également l’affiner et faire des transactions à l’international, le tout sans avoir besoin de sortir du pays.
D’après la Sonamines, le processus de maturation du projet est arrivé à son terme et la pose de la première pierre est annoncée dans les prochains mois. La prochaine étape devrait être l’ouverture de la phase opérationnelle puis, le lancement des travaux de construction du bâtiment qui va abriter cette usine.