Dans sa lutte contre la fraude et le commerce illégal des produits pétroliers, la brigade du ministère de l’Eau et de l’Énergie du Cameroun, sous l’égide de son ministre Gaston Eloundou Essomba, s’est lancée dans des opérations coup de poing (OPC) visant à retrouver et punir toutes les personnes impliquées et s’adonnant à de telles activités. Aux dernières nouvelles, leur quête les a menés à Tongo Gadima dans l’est du Cameroun.
Une désagréable surprise
C’était le 7 octobre dernier que la brigade nationale de lutte contre la fraude et les produits pétroliers, s’est lancée aux trousses des habitants de Tongo Gadima. Accompagnée de plusieurs éléments des forces de l’ordre, les deux alliés ont effectué un quadrillage inopiné dans la zone suspectée.
D’après le communiqué du ministère de l’eau et de l’énergie, les contrebandiers ont été surpris au réveil par la présence des brigadiers du ministère et une forte délégation des forces de l’ordre. Après une fouille effectuée dans les zones suspectes, les domiciles et même les magasins, une importante quantité de produits pétroliers de contrebande a été retrouvée et saisie par les inspecteurs du MINEE.
La visite surprise certainement de mauvais goût pour les suspects a donné lieu à la saisie de 12 060 litres de carburant de contrebande. Lesquels ont été immédiatement mis à la disposition de la SCDP pour en assurer le stockage et la redistribution sur le territoire national.
Le Cameroun et la lutte contre les contrebandiers
Les activités illégales menées autour des produits pétroliers, ont la peau dure. En plus de causer des pertes énormes sur l’économie nationale chaque année, elles sont nocives pour l’environnement, étant donné que le frelatage a lieu dans un environnement non sécurisé.
Véronique Moampea Mbio, la Directrice Générale de la SCDP a révélé dans une interview accordée à Cameroon Tribune il y a un an que la fraude et la contrefaçon des produits pétroliers coûtaient au Cameroun 32 milliards de FCFA chaque année.
Bien qu’illégales et criminelles, il faudrait probablement s’intéresser aux raisons qui poussent les populations à prendre part à de telles pratiques. La vie dure et sans doute l’inflation ont peut-être fini par avoir raison des mœurs de certains ? Dans ces conditions de vie, il faut admettre que même les plus saints chercheraient un moyen pour s’en sortir et manger à leur faim. Comme dit le vieil adage pour certains « aux grands maux les grands remèdes ».