En Centrafrique, les ménages crient à l’aide. Tenus à la gorge par l’inflation incessamment grandissante, certains ont du mal à se nourrir. Ils doivent désormais recourir à d’innombrables astuces pour s’en sortir. Avec les rentrées qui approchent, c’est une nouvelle équation compliquée qu’ils devront résoudre.
Selon les chiffres de la Banque Mondiale, l’inflation en Centrafrique était de 4,3% en 2021. Mais cette année, les choses vont de mal en pis et elle se ressent bien sur de nombreux produits de consommation courante.
Tous les secteurs touchés par la hausse des prix
À cause de son enclavement, la Centrafrique a un réseau routier délabré. La conséquence est donc le coût élevé des transports qui fait du mal aux commerçants et inévitablement aux consommateurs.
À cause des nouveaux prix facturés par les grossistes, qui eux-mêmes subissent les tracasseries routières et douanières, les commerçants n’ont pas d’autre choix que d’augmenter les prix des marchandises.
Et cela se ressent sur le portefeuille des consommateurs et autres citoyens. Les prix de toutes les denrées ont augmenté, se plaignent-ils. Le bidon d’huile de 25 litres qui était avant vendu à 35000 FCFA, est passé cette semaine à 42000 FCFA. Résultat, le litre d’huile précédemment vendu entre 700 et 800 FCFA, est passé à 1500 FCFA.
La viande, les croissants, le manioc, absolument tout est devenu cher. Mais cette hausse ne concerne pas que les denrées alimentaires. Des produits telles que les mèches capillaires ont également augmenté au grand désarroi des clients et des coiffeurs qui font grise mine, faute de recettes.
Les populations de Centrafrique luttent pour s’en sortir
Face à cette situation, c’est chacun qui essaie d’élaborer une stratégie pour éviter de sombrer complètement. Certains ménages en sont ainsi rendus à ne manger qu’une fois par jour à une heure précise.
Avec les salaires qui contrairement au reste, ne bougent pas d’un iota, les Centrafricains vivent très mal. Quand on pense aux rentrées prochaines et aux prix des fournitures scolaires, on peut dire qu’ils ne sont pas au bout de leurs peines.
Pendant ce temps, les leaders politiques se déchirent sur le projet de nouvelle constitution, portée par la présidence.