La forêt classée de Fronan, située dans la localité au nord-est de la Côte d’Ivoire a déjà été soumise à quelques initiatives en vue de la protéger des occupations illégales. Alors qu’une opération de déguerpissement avait été entamée en 2015 pour éviter que la réserve ne soit envahie, des sources provenant des villages voisins annoncent aujourd’hui qu’elle abrite une exploitation minière.
Un surprenant nouveau venu dans la forêt de Fronan
La société dénoncée par les populations est la SIEMOA SARL. Du 24 au 28 mai 2022, une mission effectuée par une unité spéciale BSSI a fait le constat de l’existence d’une société minière dans cette forêt. Si sa présence dans la forêt ne fait aucun doute, il semblerait également qu’elle n’est pas la seule à y avoir déposé ses valises au cours des dernières années.
Avant elle, il y a eu des entreprises minières appartenant à certains cadres de la région. Celles-ci avaient effectué des recherches et des découvertes, avant de commencer l’exploitation du minerai. Malheureusement pour leurs propriétaires, ces entreprises ont reçu l’ordre de freiner leurs activités en raison de la localisation du site qui se trouve en pleine forêt classée.
Incompréhension de la population à la suite de la découverte
Après leur départ des lieux, les populations villageoises ont découvert avec stupeur et désolation, qu’une nouvelle entreprise avait pris possession de la réserve. Une situation qu’elles ne comprennent pas, et qu’elles ont essayé de rectifier.
En effet, elles disent avoir saisi la SODEFOR et adressé un courrier au ministère des Eaux et Forêts, faisant état de l’existence d’une exploitation minière dans la forêt classée de Fronan. Cependant, elles n’ont reçu aucune suite jusqu’à présent.
La forêt de Fronan a été reconnue comme forêt classée par la SODEFOR et le Cadastre. Un titre qui retire à quiconque l’autorisation de l’exploiter. Les populations attendent des réponses à leurs questions, ainsi que l’application de la loi en se référant aux code minier et forestier.
Jusqu’ici, les activités illégales ne cessent de se multiplier dans les forêts africaines, malgré les nombreuses interpellations. Une problématique qui suscite de plus en plus l’attention, notamment des associations de protection de l’environnement, qui se demandent ce que font les autorités compétentes, et si elles seraient finalement complices de ces criminels qui détruisent l’écosystème.