Le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat a convoqué les gouvernements éthiopien et tigréen dans un dialogue prévu le 8 octobre prochain en Afrique du Sud, afin de résoudre les conflits qui oppose les deux parties. Alors que les combats ont repris depuis le 24 août dernier, avec cette lettre, Mahamat signe la première tentative officielle de rapprochement des deux institutions.
Accusé de réception
La lettre datée du 1er octobre a été bien reçue par le gouvernement éthiopien qui a d’ailleurs répondu de manière favorable à la convocation. Hier 5 octobre, l’exécutif de l’Ethiopie a noté le respect de ses exigences préalables à la tenue d’un dialogue en vue de mettre un terme à la guerre avec le Tigré, notamment la médiation de l’Union africaine et des pourparlers sans condition.
Le but de ces pourparlers de paix est de délibérer sur les principes directeurs, les modalités, le format et les délais du règlement négocié visant à jeter les bases d’une médiation structurée en vue de la résolution durable du conflit.
Avis politiques
L’annonce de la participation des autorités éthiopiennes à ce dialogue a fait écho auprès de la société civile. Pour l’analyste politique Flavien Mbabi, c’est une lueur d’espoir dans le processus de résolution du conflit entre l’Éthiopie et le Tigré.
L’autre fait qui représente une bonne augure, est le choix de l’UA en tant que médiateur et organe neutre dans la tenue du dialogue. Cela témoigne de la légitimité et la volonté de l’institution d’agir efficacement en vue de la résolution des conflits continentaux.
Mais alors que l’exécutif éthiopien a donné sa réponse, le Tigré ne reconnaît pas avoir reçu d’invitation à prendre part au dialogue. Toutefois, le TPLF avait déjà fait part de sa volonté d’assister à un processus de paix solide sous l’égide de l’UA. Le gouvernement tigréen pourrait ainsi adhérer à un accord pour la cessation immédiate et mutuellement convenue des hostilités avec l’armée éthiopienne.