Le ministre de l’Administration du territoire, Mory Condé,a présenté un chronogramme en 10 étapes qui a suscité la colère au sein de la classe politique du pays. L’ absence d’une date pour la mise en œuvre de cette feuille de route est l’élément qui a irrité le plus, certains acteurs.
Certains acteurs politique ont trouvé anormal le chronogramme proposé par le président de la Transition Mamady Doumbouya. Notamment, L’ancien député guinéen, mais aussi chef du parti Génération Citoyenne (GéCi), Fodé Mohamed Soumah. En effet, Mory Condé a dévoilé, lors de l’ouverture du cadre inclusif de concertation, une feuille de route pour un retour à la constitution. Malheureusement, celle-ci a été rejetée par le leader de GéCi, samedi 16 Avril.
M. Fodé Mohamed déclare : « En principe, lorsque vous déroulez des activités à faire, vous y accolé un calendrier. Mais, lorsque vous déclinez des opérations dont on ne connaît même pas la durée de vie, dont on ne sait pas si on va commencer par A pour aller à B et non pas sauter à F, on se leurre. En fait, c’est quelque chose qui est fait dans la précipitation qui va encore une fois nous détourner de l’essentiel. On va rester là à discuter, à imaginer, à tergiverser, à épiloguer, etc. »
Ce dernier a ajouté que « Pendant ce temps, il y a le délai qui court. Pendant ce temps, on est au mois de jeûne. Après, ça sera la saison des pluies et c’est la rentrée. Au finish, on se rendra compte que ça fait un an qu’on n’a pas vu l’once du début de la transition ». Toutefois, M. Soumah met en garde : « La CEDEAO va venir toquer à la porte, dans quelques jours, il y aura des sanctions et c’est le peuple qui va payer. On est en train de naviguer à vue, de tanguer de gauche à droite et ça n’ira nulle part »
Le leader de GéCi ajoute par ailleurs que « Le problème aujourd’hui, c’est la durée de la transition et cette durée est accolée à des activités à faire. Dans le torchon qu’ils nous ont donné, on ne voit pas les activités. On ne connaît même pas leur déclinaison. Quand vous parlez de recensement intégral, c’est au moins deux ans alors que nous, nous disons de réviser la Constitution de 2010. On n’a même pas parlé de couplage des élections. Sept mois après, rien de concret ».
L’ opposant estime en outre qu’il est important « d’éviter les problèmes clivant pour dire que tel a été ou tel n’a pas été. Tout ça, c’est pour nous divertir parce que la classe politique guinéenne, quoi que tu fasses, elle ne sera jamais homogène. Elle ne s’entendra jamais. Il y a toujours des vendeurs d’illusions, des prostitués politiques, des positionnements et tous les pouvoirs viennent surfer là-dedans ». Selon lui, il ne fait aucun doute que « la situation se complique pour le pays ».