Alors que les marocains intensifient les appels à la réduction des prix du carburant, le gouvernement qui jusqu’ici faisait la soude oreille finit par réagir. Un recent communiqué de presse a essayé de rétablir l’ordre en annonçant l’annulation de la hausse successive des prix sui ne profitent qu’à une poignée de personnes.
Les sociétés de distribution de carburant et à leur tête celle détenue par Akhannouch, dont les Marocains ne cessent de réclamer le départ, sont la principale cible de critiques acerbes à cause de l’augmentation significative de leurs marges bénéficiaires au détriment du bien-être des citoyens, outre les soupçons de recours à des pratiques illégales.
L’opprobre a également été jetée sur le conseil de la concurrence qui par son silence a favorisé ces actes et ignoré les intérêts du consommateur.
La hausse du prix du carburant entretenue par les compagnies pétrolières
Pour le parti « Nahj Dimocrati » (Voie démocratique), la hausse continue des prix du carburant, et donc des prix des matières premières, était due à la « domination des lobbies monopolistiques et leur enrichissement scandaleux au détriment des besoins quotidiens de millions de pauvres et de démunis ».
A cet égard, le Syndicat national des professionnels du transport routier, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT) a sommé le Conseil de la concurrence de rendre compte de l’issue de la plainte qu’il a déposée concernant l’existence éventuelle de pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la distribution de carburant.
Un appel à la baisse des prix du carburant
Dans un communiqué, le parti a exigé une annulation des hausses successives des prix du carburant et a demandé leur plafonnement, avec « la récupération de l’argent pillé par la mafia des hydrocarbures et la reprise de l’activité de la raffinerie « Samir« « .
En outre, le parti marocain a appelé à la libération de tous les détenus politiques, l’arrêt des politiques répressives systématiques contre la liberté d’expression, la liberté d’association, de réunion et de manifestation, et à mettre un terme à l’état d’urgence sanitaire.
La Confédération marocaine du travail a dénoncé les compagnies pétrolières de pillage de l’argent, et ce en l’absence de mécanismes de contrôle institutionnels. Elle a également critiqué l’inertie et l’incapacité du gouvernement à protéger les citoyens.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, la Confédération marocaine a fait état de « l’aggravation de la crise inflationniste et de la hausse des prix, notamment ceux du carburant, malgré leur baisse au niveau international ».
Cet état de fait, ajoute la même source, confirme que « les compagnies pétrolières profitent de la crise, de la décision de libéralisation des prix et de l’absence de contrôle pour accumuler les gains ».
Les chauffeurs de taxi sont davantage indignés par l’attitude du gouvernement sui ne leur apporte aucun soutien au milieu de cette crise qui paralyse leurs activités.