À l’occasion de la 11e édition du Parcours, le Centre Culturel Maurice Guèye de Rufisque, en collaboration avec l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), a organisé lundi 28 novembre, une conférence sur le thème de l’intelligence artificielle.
La conférence tenue sur le thème « Art et Intelligence Artificielle : opportunités et limites » était l’occasion pour les experts du domaine d’entretenir les acteurs sur les opportunités que présente l’intelligence artificielle pour le domaine de l’art.
Intelligence artificielle et métiers de l’art
La conférence était animée par un panel d’enseignants-chercheurs venus de l’UVS. Face à eux, un public d’élèves de Terminales, d’enseignants et d’artistes à qui ils avaient pour mission de montrer la panoplie de ressources que représente l’intelligence artificielle pour les métiers de l’art.
Durant la conférence, Patricia Diagne en tant que responsable de la fondation, s’est félicitée de la tenue de l’évènement et de l’opportunité saisie par les experts afin d’expliquer aux futurs bachelier le modèle pédagogique de l’Université virtuelle qui fonctionne sur une démarche bimodale, alliant les cours en ligne et les cours présentiels.
Maurice Djibril Faye, l’un des conférenciers a expliqué en quoi l’intelligence artificielle constituait une opportunité à saisir pour les métiers de l’art. D’après lui, le fait qu’elle permette non seulement de varier les compositions mais aussi d’accélérer les processus de création, est un grand atout.
Pour lui, l’intelligence artificielle s’accorderait bien avec l’art. Il était question de proposer au public des exemples d’outils utilisables pour les artistes dans la proposition de leurs dessins ou la production de musique.
S’agissant de dessins, il a expliqué que les artistes étaient capables de générer des tableaux grâce à l’intelligence artificielle. Quant à la musique, le conférencier a parlé des logiciels qui permettent de générer des sons qui peuvent servir comme inspiration ou qui peuvent permettre de gagner du temps dans le processus de création.
Pour savoir si une œuvre obtenue à l’aide de l’intelligence artificielle pouvait être classée dans la catégorie œuvre d’art, Massamba Mbaye enseignant-chercheur à l’UVS, a évoqué l’aspect humain de l’intelligence artificielle en rappelant que non seulement ces machines avaient été inventées par l’homme, mais en plus, elles sont informées par des images qu’elles absorbent et leur permettent de pouvoir randomiser d’autres images et générer des images supplémentaires. Un travail qui montre bien l’implication de l’homme au début et à la fin du processus.
Le critique d’art a également relevé le caractère fondamental d’une œuvre d’art, lequel repose dans l’appréciation personnelle de chacun et qui rend l’expérience esthétique individuelle. Un autre aspect qui dénote de l’implication de l’homme, malgré l’utilisation de l’intelligence artificielle.
Mme Diagne a annoncé la poursuite des activités du Parcours au centre de Rufisque jusqu’au 11 décembre. De quoi donner le temps aux élèves et autres artistes de mettre en application les conseils de Djibril Faye qui leur a demandé de lever leurs craintes à l’endroit de cette nouveauté et les a invités à aller se former dans ce domaine qui peut être porteur. Le conférencier a insisté sur l’importance de ne pas laisser les acteurs des métiers de l’art, être dépassés par la modernité.